Guy Mathot
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Guy Mathot est né le 20 avril 1941 à Saint-Séverin en Condroz et est décédé à Liège le 21 février 2005. Né d’un père délégué syndical à Cockerill et d’une mère bourgmestre de Saint-Séverin, Guy Mathot a baigné dès le plus jeune âge dans le mouvement socialiste.
Il obtient une licence en sciences biologique de l’Université de Liège en 1962 et occupera un poste d’assistant à l’Institut de pharmacie et botanique de ce même établissement entre 1962 et 1965. Déjà investi dans les Jeunes Gardes à la fin des années cinquante, Guy Mathot donne une nouvelle orientation à sa carrière dans la seconde moitié des années soixante, en devenant successivement attaché de cabinet (de Fernand Dehousse, ministre de l’enseignement, puis de Freddy Terwagne, ministre des Relations communautaires), permanent SETCa et secrétaire politique du PSB national.
Sa carrière politique prend un nouveau tournant en 1970, suite aux décès de Joseph Jean Merlot et de Léon Deleval quelques mois auparavant, puis du départ de Guillaume Dauwen. En janvier 1971, à trente ans seulement, il est en effet désigné bourgmestre à la suite des élections communales de 1970, ce qui fait de lui l’un des plus jeunes bourgmestres de Wallonie. Il restera bourgmestre, de manière discontinue, jusqu’à son décès en 2005. Son ascension sera alors rapide, puisqu’il devient député à la Chambre en 1971 également. Vers la fin des années septante, il rejoint le gouvernement national, où il occupe successivement les fonctions de ministre des Travaux publics et des Affaires wallonnes, de ministre des Travaux publics, de ministre de l’Éducation nationale, de ministre de l’Intérieur et du budget et de Vice-Premier ministre et ministre du budget. Cette succession de mandat en un courant laps de temps s’explique par l’instabilité gouvernementale. Guy Mathot s’est par ailleurs fort impliqué dans le processus de régionalisation, notamment en prenant part au Conseil régional wallon.
La coalition réunie dans le cadre du gouvernement Martens V ne comptant plus sur le Parti socialiste, Guy Mathot siège à nouveau comme député à la Chambre et comme conseiller communautaire à partir de 1981. En 1988, il est désigné Sénateur par le Conseil provincial de Liège ; il sera ensuite élu directement comme sénateur en 1992. C’est également à partir de 1992 qu’il siège en tant que député wallon, et ce jusqu’en 1999. Il occupe finalement la fonction de ministre wallon de l’Intérieur et des Travaux publics de 1992 à 1994.
Plusieurs fois cités dans des « affaires » – son immunité parlementaire avait déjà été levée en 1985 dans le cadre d’un scandale – il finira par se mettre en congé de ses mandats exécutifs et législatifs suite à l’Affaire Agusta en 1994. Il sera finalement relaxé en 1998, là o
ù Willy Claes, Guy Coëme, Guy Spitaels et d’autres furent quant à eux condamnés. Sa carrière politique connaîtra un dernier rebond au niveau local, puisqu’il redevient bourgmestre à partir de 2005, et au niveau du PS liégeois, puisqu’il occupera la fonction de Président de la Fédération liégeoise du Parti à partir de 2003.
Guy Mathot décède finalement en février 2005 des suites d’un cancer, à l’âge de 63 ans.